Chaque
fois qu'un compositeur un peu oublié sort de l'ombre, il est tentant
de remettre en cause la hiérarchie officielle forgée par le temps
et parfois par la légende et de rétablir une certaine justice. On
l'a tenté (sans trop de succès) avec Antonio Salieri et maintenant
on l'essaye avec raison avec Muzio Clementi (1752-1832). La sortie
récente d'un livre sur Muzio Clementi permet d'évaluer l'importance
de son œuvre dans l'histoire de la musique (1). La revue Passée des
Arts a consacré un numéro à un enregistrement de quatre sonates
pour pianoforte de Clementi par Olivier Cavé avec des commentaires
très instructifs sur la vie, l'oeuvre et le style du compositeur
romain (2). Une émission remarquable du Matin des Musiciens en
présence d'Olivier Cavé a été consacrée à ce compositeur en
2011 (3). Les relations complexes existant entre Clementi et Mozart ont été également relatées dans plusieurs ouvrages. L'ensemble des
points abordés ci-dessus mérite discussion. Cette dernière doit également
intégrer l'incontournable oeuvre pour clavier de Joseph Haydn.
Muzio Clementi, portrait par Aleksander Orlowsky |
1.
Clementi, l'oeuvre et le style.
Il
est maintenant possible d'écouter la totalité de la production
pianistique de Clementi, notamment ses 110 sonates, grâce à une
intégrale magistrale de l'oeuvre pour pianoforte, jouée par Costantino
Mastroprimiano, éditée par Brilliant Classic. On peut avoir ainsi
une idée précise de l'évolution du style du compositeur et de
comparer cette évolution à celle d'autres compositeurs
contemporains parmi lesquels Joseph Haydn et Wolfgang Mozart. Seule
une approche tenant compte de la chronologie des oeuvres comparées
me parait significative dans les propos qui suivent.
Lorsque
Clementi publie en 1782 ses trois sonates opus 7 et ses trois sonates
opus 8, il lance un pavé dans la mare car ces sonates contiennent un
concentré d'innovations très spectaculaires. La sonate opus 7 n° 1
en mi bémol majeur est assez classique en apparence et son écriture
assez linéaire ne se démarque pas fondamentalement des sonates
contemporaines de Haydn (4) ou de Mozart (5). Tout au plus y
remarque-t-on au plan dynamique des oppositions de nuances très
marquées, des accords rageurs fortissimo
suivant des passages pianissimo.
Le mouvement lent marqué maestoso
est d'une grande noblesse dans sa simplicité et sa brièveté. Une
suite d'accords émouvants (mesures 12 à 15) témoigne de la
sensibilité toute romantique de son auteur. La seconde sonate
en ut majeur présente par contre tous les éléments du style
pianistique caractéristique du compositeur romain. On y découvre de
longs passages en tierces à la main droite dans un tempo très
rapide demandant une grande dextérité et, à la fin de l'exposition
ainsi que dans le développement, des séries de sixtes plutôt acrobatiques. On notera aussi la présence fréquente d'accords
massifs de huit à dix notes, Clementi aimant faire résonner dans le
grave la tierce, la quinte et l'octave (ou des accords plus
complexes) d'où une sonorité assez épaisse que l'on rencontre
rarement chez Haydn et Mozart à cette époque. Le second mouvement
est profondément original. En deux parties, il débute par un
andantino
très poétique de caractère schubertien et se continue avec un
Presto
d'une difficulté diabolique,
entièrement en octaves aux deux mains (doubles croches octaviées à
la main droite!). La prodigieuse
sonate en sol mineur,
troisième du recueil, d'une écriture aussi virtuose que la
précédente, est également plus polyphonique et d'une
écriture harmonique extrêmement hardie, c'est à mon avis, la plus
profonde des trois. Dans le premier mouvement de la sonate opus 8 n°
3 en si bémol majeur, les octaves brisés foisonnent aux deux mains,
générant des sonorités nouvelles. Avec les octaves brisés, il
devient possible d'ouvrir le champs sonore tout en préservant la
légèreté. Le magnifique moto
perpetuo
qui termine la sonate opus 9 n° 3 en mi bémol majeur, à l'écriture
linéaire, est dépourvue des procédés techniques relevés plus
haut, ce qui montre qu'il n'y a aucun esprit de système chez son
auteur.
Compte
tenu de leur date de composition (antérieures à 1782, date de leur
publication), il
est clair que ces sonates sont à l'avant garde de la production de
l'époque dans le domaine du pianoforte.
Les sonates de Haydn et Mozart contemporaines quelles que soient
leurs beautés respectives étant techniquement moins avancées.
2.
Clementi et Mozart
Critiques
de Mozart vis-à-vis de Clementi.
Les
motivations de Haydn, Mozart et Clementi ne sont pas les mêmes quand
ils écrivent des pièces pour piano. On sent bien que Clementi se
délecte de la sonorité moelleuse d'un enchainement de tierces ou de
sixtes. Il raffole d'octaves aux deux mains qui lui permettent
d'élargir son espace sonore aux dimensions d'un orchestre. Ces
préoccupations semblent absentes chez Mozart et chez Haydn, avant
son voyage à Londres. Mozart voit dans ces prouesses techniques,
dans ces contrastes dynamiques, un étalage de virtuosité gratuite,
c'est du moins ce qu'il écrit à son père ou à sa soeur, Clementi
a sué sang et eau... ou encore, il
n'a pas un sou de sentiment....c'est une simple mécanique (7). Le caractère heurté de certains passages de Clementi lui
semble incompatible avec le legato
et le cantabile
qu'il demande aux exécutants de ses oeuvres. Rappelons toutefois
pour être objectif que ces critiques étaient faites en privé et
n'étaient pas destinées à apparaître au grand jour. Toutefois les
sonates de Clementi que Mozart a pu connaître regorgent de beautés
et cela Mozart ne l'ignorait pas. On trouvera la marque de
l'influence de Clementi dans nombre d'oeuvres de Mozart postérieures
à la joute pianistique à laquelle se livrèrent les deux artistes
en 1781. Théodore de Wyzewa fait très justement remarquer qu'en
1786, Leopold Mozart réclame à Marianne Mozart le recueil des
sonates de Clementi pour son élève Henri Marchand. Il s'agit en
toute probabilité des opus 7 à 14 du maître romain qui étaient
connus aussi bien par Wolfgang que par son père et sa soeur, précise
Georges de Saint Foix (8). C'est justement dans les oeuvres composées
en 1786 et notamment dans le puissant concerto pour piano n° 25 en
ut majeur K1 503 que l'influence de Clementi est la plus notable.
Mozart s'est également approprié un procédé de Clementi (et de
Joseph Haydn), hérité de Domenico Scarlatti (8), consistant à
bâtir tout un morceau à partir d'une cellule de quelques notes,
infiniment variée ou modulée. A ce jeu là, il devient même plus
royaliste que le roi comme on peut le constater dans plusieurs
oeuvres datant de l'année 1786 et en particulier dans le premier
mouvement du quatuor n° 20 en ré majeur K 499 où ce procédé est
conduit avec une audace extraordinaire. En conclusion, sans occulter
la rivalité professionnelle existant entre les deux hommes, je
serais tenté de placer principalement les critiques de Mozart sur le
plan esthétique.
Preromantisme
chez Clementi et galanterie chez Mozart?
On
entend souvent ce jugement à l'emporte-pièce. La réalité est bien
différente. On assiste plutôt à une saine émulation entre les
deux virtuoses du pianoforte. En 1785, Clementi composait sa superbe
sonate en fa mineur opus 13 n° 6 (1785). Cette sonate, dépourvue
curieusement de virtuosité va à l'essentiel et possède des
passages d'une audace incroyable. Durant l’exposition du premier
mouvement, et en guise de second thème, j'ai remarqué que la
cellule de quatre notes, mi bémol, fa bémol, re bémol et do, motif
répété avec obstination, n’est autre que le motif DSCH
(ré,
mi bémol, do, si, initiales de Dimitri Schostakovitch qu'on entend
dans sa symphonie n° 10) (9), transposé en la bémol majeur. Durant
cette même année 1785, Mozart enrichit considérablement son style
pianistique. Il vient de composer la sonate en do mineur K1 457, la
fantaisie en do mineur K1 475, le quatuor avec piano en sol mineur K1
478, le concerto pour piano en ré mineur K1 466. Le concerto pour
piano en do mineur K1 491, aboutissement de cet effort créateur,
sera composé l'année suivante. Ces oeuvres sont tellement connues
que l'on en oublie le caractère novateur, reconnu par Beethoven qui
avait fait du concerto n° 20 en ré mineur son cheval de bataille.
Dans la fantaisie K 475, l'art
modulatoire atteint des sommets dont il existe peu d'équivalents
dans la musique de cette époque.
Incidemment, Mozart lui-même nous dit que pour jouer cette fantaisie
et mettre en valeur sa puissance, il doublait son pianoforte avec un
deuxième instrument qui lui servait de pédale! Le premier mouvement
du quatuor avec piano et cordes en sol mineur K1 478 est une des
structures sonates les plus abouties de Mozart avec un développement
et une coda très romantiques. Toutefois, on remarque qu'au moment
où Clementi compose ses plus belles sonates pour pianoforte (sonate
en fa mineur opus 13, n° 6, sonate en fa # mineur opus 25 n° 5),
Mozart cesse pratiquement d'en écrire et se consacre principalement
au concerto, genre musical qu'il conduit à des sommets inégalés.
Mozart
prend son bien où il le trouve.
Va-t-on
coller à Mozart cette méchante phrase que lui même applique à
Vincenzo Righini, auteur en 1776 d'Il
Convitato di Pietra?
Mozart est mauvaise langue, tout le monde le sait. Cela causera en
partie sa perte. D'une façon générale, les "emprunts" de
thèmes sont souvent des coïncidences ou sont involontaires. Parfois
l'analogie est textuelle, il ne peut s'agir alors d'une coïncidence.
C'est le cas du thème du Recordare
Pie Jesu du
Requiem K1 626 qui est visiblement emprunté à la sinfonia en ré
mineur pour deux flûtes Falck 65 de Wilhelm Friedmann Bach (10).
C'est le cas aussi du thème de l'ouverture de la
Flûte enchantée
qui est emprunté à la sonate en si bémol opus 24 n° 2 de
Clementi. Dans les deux cas ce n'est pas le thème qui compte mais
l'utilisation qu'on en fait. Mozart utilise le thème
de Clementi pour
bâtir une extraordinaire structure sonate de grandes dimensions qui
est une véritable prouesse technique car ce
seul thème y est infiniment varié, modulé, et de surcroit,
génialement orchestré.
Ainsi, non content d'emprunter ce thème, Mozart adopte les procédés
compositionnels de Clementi. Dans ces conditions, je préfère parler
de vibrant hommage à Clementi de la part de Mozart plutôt que
d'emprunt!
Didone abbandonata, La Mort de Didon, Heinrich Friedrich Füger |
3.
Clementi et Haydn
Joseph
Haydn et Muzio Clementi s'abreuvent d'abord aux même sources, Carl
Philip Emmanuel Bach (pour le premier nommé surtout) et Domenico
Scarlatti (pour le second surtout) (1,11).
Comme cela a été souligné très justement, Muzio Clementi et
Joseph Haydn ont passé de longues périodes de leur vie dans
l'isolement, le premier nommé à Steepleton Iwerne (Devon) de 1766 à
1773 et le second à Eszterhàza de 1766 à 1790, épreuve propice
pour que se développe un style original (1). Haydn appréciait
beaucoup les sonates de Clementi, notamment l'opus 9, comme le montre
sa correspondance avec l'éditeur Artaria (1). Au plan technique, on
peut dire que Haydn, avant son séjour à Londres, écrit pour un
clavier qui peut être un pianoforte mais plus vraisemblablement un
clavecin compte tenu des instruments disponibles à Eszterhàza pour
ses interprètes. Le terme de cembalo figure encore dans des oeuvres
très tardives comme le trio pour flûte, violoncelle et clavier, n°
28 en ré majeur HobXV.16 de 1790.
Lorsque
l'on parcourt les sonates pour piano de Haydn dans l'ordre où elles
se suivent, on constate un point de rupture en 1789. La
sonate n° 58 en ut majeur HobXVI.48 est profondément différente
des trois sonates précédentes (n° 54 en sol majeur HobXVI.40, n°
55 en si bémol majeur HobXVI.41 et n° 56 en ré majeur HobXVI.42)
de 1784.
Le cadre s'est élargi, les idées ont pris une nouvelle ampleur et
profondeur et la technique a évolué: accompagnements d'une sonorité
inouie dans les émouvantes variations qui ouvrent la sonate, rythmes
nouveaux, contrastes sonores impressionnants dans le puissant rondo
final comme si Haydn avait décidé de composer pour un nouvel
instrument, le pianoforte et lui seul. Notons que la composition de
la sonate n° 58 suit de près l'achat par Haydn d'un pianoforte
Schanz en octobre 1788 (12). Cette tendance s'accentue encore dans
les bouleversantes variations en fa mineur HobXVII.6, composées à
Vienne en 1793 que Haydn intitule modestement un
piccolo divertimento.
Quand
Haydn séjourne à Londres à partir de 1791, il est évident qu'il
prend plus que jamais connaissance de l'oeuvre de Clementi, installé en Angleterre à cette époque, car ses trois sonates en
do, ré et mi bémol majeur de 1794-5, dont la première et la
troisième écrites pour la pianiste virtuose, Thérèse
Jansen-Bartolozzi, témoignent de nouveaux changements dans son style
pianistique: présence d'accords massifs, extension vers l'aigu d'un
demi octave, utilisation de la pédale, importants passages supra
una corda
(13). La sonate n° 60 en ut majeur HobXVI.50 porte la marque de
cette influence tout en restant bien sûr typiquement haydnienne par
son architecture d'une harmonie suprême, les agrégats harmoniques
complexes du développement du premier mouvement et la
géniale fantaisie et l'humour ravageur de son finale
que l'on a appelé "menuet en folie". La sonate n° 61 en
ré majeur HobXVI.51 possède dans son premier mouvement Andante
de longs passages entièrement en octaves à la main droite, trait
tout nouveau dans l'oeuvre pour clavier de Haydn, probablement
inspiré des sonates de Clementi. La monumentale sonate n° 62 en mi
bémol majeur HobXVI.52, éditée en 1800 chez Longman, Clementi
and
Co, termine en apothéose le corpus des sonates pour clavier de
Haydn. On notera que le premier mouvement débute par une série
d'accords puissants, alla
Clementi,
faisant résonner la tierce, la quinte et l'octave à la main gauche.
Les vastes dimensions de cette sonate, la richesse de sa thématique
(contrastant avec l'austérité de la sonate n° 60) et la splendeur
de ses développements, mettent la barre très haut.
Il
faut le reconnaître objectivement, les sonates contemporaines de
Muzio Clementi, opus 33 n° 1 en la majeur, n° 2 en fa majeur et n°3
en ut majeur composées en 1794, ainsi que l'opus 34 n° 1 en do
majeur et n° 2 en sol mineur de 1795, relèvent le défi avec
panache, un défi imaginé par l'auteur de ces lignes, mais
vraisemblable du fait que les trois sonates opus 33 de Clementi ont
également été dédiées à Thérèse Jansen-Bartolozzi (1). Cette
dernière devait avoir des capacités exceptionnelles car ces sonates
posent des problèmes techniques redoutables du fait de la vélocité
diabolique de certains traits, notamment dans la sonate n° 3 en ut
majeur dont l'écriture suggère celle d'un grand concerto. Mais en
plus d'une technique pianistique d'avant-garde, il y a aussi dans ces
sonates des idées très originales, de belles mélodies et des
audaces harmoniques étonnantes. Le presto final de la sonate opus 33
n° 1 en la majeur est une
gigue phénoménale à la tonalité indéterminée, remarquable par
ses clair-obscurs, ses subtils glissements harmoniques, ses
chromatismes moirés foisonnants.
Dans la sonate en fa majeur opus 33 n°2, l'allegro
con fuoco qui
suit l'introduction adagio, est remarquable par l'énergie du discours
musical, les dissonances incroyables de son développement,
annonciateur des dernières sonates de Beethoven. Heureuse Thérèse
Jansen qui eut le privilège de jouer les plus belles sonates de son
temps! Un sommet de la production de Clementi, contemporaine de celle
de Haydn, est atteint avec la splendide sonate en sol mineur, opus 34
n° 2 (1795), la plus romantique peut-être composée par Clementi et
dont il est possible que Beethoven se soit inspiré pour écrire sa
sonate Pathétique opus 10 (1797) (15).
Quand
Clementi écrit sa grande sonate en si mineur opus 40 n° 2, nous
sommes alors en 1802, Haydn a cessé d'écrire et c'est Beethoven qui
publie sonate sur sonate à Vienne et notamment sa sonate Clair de
Lune, opus 27 n° 2 avec laquelle cette sonate admirable de Clementi
a quelques affinités. En tout état de cause, l'écoute de cette
sonate de Clementi est une expérience inoubliable. C'est maintenant
avec Beethoven que le pianiste romain doit se mesurer. Curieusement la production de sonates pour piano de ce dernier diminue significativement à partir de 1802, pourtant il écrira encore en 1822 une
œuvre qu'on peut considérer comme son testament musical, la sonate
opus 50 n°3 en sol mineur, dite Didone abbandonata. Cette
œuvre de vastes dimensions occupe un créneau bien distinct de celui
des dernières sonates de Beethoven. Influencé par l'opéra seria
baroque et par les dramme in musica de Rossini, Clementi
n'abandonne en rien la rigueur de la construction et de l'élaboration thématique, notamment dans son prodigieux finale, allegro
agitato e con disperazione, monumentale structure sonate, bâtie
sur un thème unique.
Il
reste encore bien des choses à connaître dans l'oeuvre de Clementi,
notamment dans ses compositions instrumentales dont beaucoup sont
malheureusement perdues. On ne peut qu'espérer que ce regain d'intérêt pour l'oeuvre
de Clementi s'avère durable et que ses sonates pour pianoforte toujours intéressantes,
parfois géniales, figurent enfin dans les récitals de piano aux
côtés de celles de Mozart, Haydn et Beethoven.
- Marc Vignal, Muzio Clementi, Fayard-Mirare, 2003.
- http://passee-des-arts.over-blog.com/article-didone-abbandonata-le-clementi-tout-d-humilite-et-de-panache-d-olivier-cave-60001523.html
- Doctor Clementi ad Parnassum, Edouard Fouré Caul-Futy, Le Matin des Musiciens, 14 février 2011.
- n° 52 en sol majeur HobXVI.39 et n° 53 en mi mineur HobXVI.34, toutes deux datant probablement du début des années 1780.
- K1 330 en ut majeur, K1 331 en la majeur et K1 332 en fa majeur, autrefois classées parmi les sonates Parisiennes, mais datées de 1781-3 par les NMA. (6)
- Georges de Saint Foix W.A. Mozart tome IV L'Epanouissement, Desclée de Brouwer, 1939, pp183-4.
- Carl de Nys, Mozart et les fils de Jean Sébastien Bach, dans Influences Etrangères dans l'oeuvre de W.A. Mozart, , Editions du C.N.R.S., Paris, 10-13 octobre 1956, p. 102-3.
- Marc Vignal, Joseph Haydn, Fayard, 1988, p 792-4.
- Marc Vignal, Joseph Haydn, Fayard, 1988, p 1140 et p 1145-48.
- Effet produit par une pédale permettant au marteau de frapper une corde seulement:
- Les succès de Clementi dans le domaine pianistique n'empêchent pas des déboires à Londres dans le domaine symphonique. L'échec de ses symphonies en concert sont à mettre en perspective avec les triomphes obtenus pas Haydn dans ce domaine. Si Clementi en fut certainement humilié, il eut l'élégance de ne pas le montrer.
Tout à fait passionnant, merci pour ce billet !
RépondreSupprimerMerci pour vos encouragements.
SupprimerDans l'émission Le Matin des Musiciens, j'ai appris que Clementi avait transposé pour piano, flûte, violon et violoncelle, la symphonie n° 38 en ré majeur K1 504 Prague. Dans cette symphonie (comme dans l'ouverture de la Flûte enchantée) figure également ce fameux thème emprunté à la sonate en si bémol opus 24 n°2 de Clementi. A la lumière de ces faits, je suis tenté de croire que Clément, flatté par l'attention que Mozart lui portait en empruntant le thème principal de la sonate en si bémol opus 24 n° 2, ne fit que lui rendre la politesse.